Teenage Renegade – Continental Divide (2012)

Encore une année de plus au compteur. Petit bilan de l’année précédente et petite introspection rapide. Rien de bien folichon, et vite balayé de force pour éviter tout coup de mou !
Bien assez à penser avec le moment présent et le futur de Film Reels from Outer Space, projet de ma petite vie.
Ça chauffe là haut, et ça fait du bien.
Des idées, ça y en a et ça se précise. Mais le plus dur c’est de les mettre en forme… ça ne chauffe plus, ça fume bon sang !
Petit temps de détente obligatoire où je chasse tous mes démons et chahutages de neurones avec la première galette écoutée de l’année 2017 : Continental Divide des Teenage Renegade.

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On y retrouve le Nasty Samy (The Black Zombie Procession, Demon Vendetta, Cab Driver Stories, ex-Second Rate, ex-Hawaii Samurai, passage éclair chez Hellbats, Simon Chainsaw et j’en passe…) et son petit bout de femme Mme Nasty au chant. Le tout pour un combo de Power HighSchool Punk-Rock à relent Métal.
Ça y est on y vient, et j’introduis le gazier dans mon Hall of Fame. Pas vraiment de la manière dont je le voulais, mais l’album est venu à moi en ce début d’année, et a précipité un peu les choses.
Sa musique me suit depuis maintenant presque 10ans, avec d’abord The Black Zombie Procession. Premier groupe de son cru que j’ai découvert, et véritable coup de foudre. Rien ne m’enlèvera le souvenir des premières secondes de Zombie of the Black Order, meilleure intro’ dans l’histoire du métal et de la musique en générale. Jamais rien n’a battu cet effet, cette claque dans la gueule ! J’ai depuis mangé de ses riffs gargantuesques à grandes béquetés, qu’importe leurs provenances. Par chance tout ce qu’il touche est de qualité.

Il commence à être loin le temps où je singeais les parties grattes du Zombi Noir dans ma piaule. Des heures d’écoutes qui ont abouti à ma première acquisition de guitare.
Et ça les amis, c’est un autre souvenir marqué au fer blanc dans le cerveau  !

Pour Continental Divide c’est une autre histoire, pas moins importante. C’est un album qui a beaucoup compté à un instant T (petit passage sous tunnel bien sombre et puant). Album que je connais maintenant par cœur et dont l’écoute répétée m’a permis de tenir. Rien de mieux pour commencer l’année sur les chapeaux de roues.
C’est rafraîchissant, vivifiant et c’est le genre de skeud qui me laisse rêveur. Leur trip US high school du 1er opus, poussé encore plus loin. Jusque dans ses derniers retranchements : l’entité a évolué, et a bien mûrit.
Du haut de ses 14 pistes, il me fait voyager en mode road trip initiatique le long des highways désertiques des États-Unis, comme si la pochette prenait vie dans mes oreilles. a4108343403_10.jpg
Le genre de tableau dépeint dans les frasques des teen movies d’outre Atlantique avec passage à l’âge adulte de la bande du héros, rempli d’émotions et de mélancolies.
Un voyage semé d’embûches, toutes douloureuses et formatrices pour leurs vies futures. Évidemment qu’ils grandissent, mais sans oublier de se serrer les coudes et de laisser allumer l’étincelle de la passion de la jeunesse. La seule et unique chose qui les fera tenir pendant les dures épreuves de la vie post adolescente.
Une étincelle toujours là à l’écoute de ces morceaux qui les ont tant marqué. Et il faut veiller à toujours la laisser allumée (même si je préférerais un brasier!)

Du moins c’est l’effet qu’il a eu sur moi. Un skeud rempli de puissances positives et d’ondes de motivations. Un skeud rempli de souvenirs, qui me donnera toujours l’envie d’aller plus loin avec le sourire. Un sourire fier balancé à la face du monde.
Un skeud qui rappelle qu‘au final « Everything is gonna be okay ».
Of course qu’eveything is gonna be okay ! Comment est-ce que ça peut être autrement à l’écoute de cet album ?

Absolument rien à jeter, le 1er était vraiment good, très bon mood. Mais celui là l’emplafonne ! Du riff à la pelle, avec cette patte reconnaissable du Nasty comme sur « Fade and Fall Away » avec ses passages bien couillus lorgnant le Métal/Hardcore pour clôturer le morceau. Un jeu fluide et chaud : la machine est bien huilée, précise au mm près, envoie du solo, court, intense et intégré à la perfection. Tous reparti comme ils sont venus. C’est gourmand, sans fioriture ni esbroufe.
Le job est rempli, il n’y a pas besoin de plus et c’est ce qu’on appelle la grande classe : ne pas en faire trop. Le nécessaire est là et fait preuve de qualité.
Chaque morceau est sublimé par un chant mis plus en avant et plus maîtrisé. Que demander de plus ? Rien, et pourtant on a le droit à mieux.
C’est un album bien construit avec divagation acoustique en plein cœur, pour homogénéiser le tout.
Du bon et du très bon ! Avec des tubes qui n’ont rien à envier d’autres « grands » groupes sous la houppette médiatique (« Detox Girl »- « Burn or Rectify »- « Better End »).

En France on nous a bassiné des années avec des groupes tel que Superbus ou Shaka Ponk (blurp)… alors qu’il n’y a aucune raison apparente. On a mieux en stock quand même ! Je préfère fermer les yeux sur ces voleurs et réécouter en boucle cet album.
Pas besoin de chercher aux States pour avoir du bon son, le couple Nasty te l’apporte sur un plateau d’argent. J’espère qu’il y aura suite à ce projet. Mais je doute vu l’agenda du Nasty. Cette critique sera donc un hommage à ce groupe éphémère qui aura laisser des traces, croyez moi.

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Listen : Teenage Renegade – Burn or Rectify

Un de mes albums préférés de sa longue discographie (peut être LE?).
Personnel et touchant, il a résonné en mois et fait trembler toute ma carcasse.
Résultat d’un périple aux US, enregistré entre ici et là bas. Périple coulé dans les sillons ET sur papier pour en faire un duo CD/Book magnifique. Et bien évidemment la BO parfaite du livre qu’il accompagne, tout aussi génial!

Howard Bartleh

Continental Divide : CARNET DE ROUTE, Nasty Samy (2012) [BOOK]

Le mois précédent on parlait DVD avec le documentaire des Hellbats aux States.
On quitte le format vidéo pour un livre, mais avec une idée et un but similaire.
Une trace et un témoignage d’un voyage à l’autre bout de l’Atlantique. Un souvenir gravé entre les lignes.
Dans une approche plus personnelle et évidemment plus autobiographique, on suit Nasty Samy accompagné de sa femme pour un périple de 6mois aux USA.g_teenagerenegade_bookcd
Un véritable carnet de route (comme son nom l’indique) qui nous raconte toutes ses aventures.
De sa préparations du voyage, on ferme l’ouvrage à son retour sur nos terres françaises. Un voyage en étape dans les lieux qui ont pu le marquer culturellement, via la musique et le cinéma de son adolescence à aujourd’hui.
Les visites des musées sont surfaites, là on a du concret.
Le tout est ponctué de ses escapades dans diverses disquaires et Second Hand Shop pour refournir une discothèque et vidéothèque, toutes deux perdues dans les flammes. Ce qui donnera naissance à diverses critiques de ce qu’il arrive à dénicher. De l’incroyable, au plus classique.
Et dans la même approche, des reviews de concerts gargantuesques auxquels il a pu assister au pays du SHOW dans toute sa splendeur (Ted Nugent, Ozzy Osbourne et son Ozzfest et Les GooGoo Dolls par exemple).
On aura même le droit à quelques interviews de gaziers récoltés à droite et à gauche, pour fournir un témoignage de la vie sur le sol US sur le long terme. Bien évidemment toujours lié aux thèmes chers au Nasty : musique, cinéphilie et littérature. Une fraîcheur et un avis réaliste sur ce pays entouré d’envie et paradoxalement aussi de dégoût.
Un voyage vécu subtilement retranscrit. Ça n’a pas l’air d’être toujours facile, voir des fois carrément éprouvant. Mais sa plume et son phrasé donnent vraiment envie.

teenagerenegade_bookversoC’est très dur de parler de ce genre d’ouvrage, tellement ils peuvent être ancrés dans l’instant de ce qu’il raconte jour après jour. Impossible d’en faire une review construite et intéressante pour le lecteur. Ça ne sera que ce ressenti.
Et je laisse la parole au mieux placé pour décrire au mieux son Book :

« 6mois pour faire un break, 6mois pour réfléchir, 6mois pour écrire, 6mois pour se retourner et faire un point sur le chemin parcouru. Mais surtout, 6mois pour voyager et se confronter à la culture d’un pays qui a intégralement influencé et façonné (par la musique, le cinéma et la littérature) ma génération.[…]
Bref le récit de la liberté dans son sens le plus pur et le plus noble du terme. »

En feuilletant le livre pour le bien de cette critique, je n’ai qu’une envie : le relire !

Howard Bartleh

 

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